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UNE FAMILLE EN AMERIQUE DU SUD

AQUANDES

Trajet
Par Laurent

01 trajet

Par Véro

02 par Laurent

03 par Véro

07 Photos

CARNET DE ROUTE 6

Nous décidons de remonter lentement vers Florianópolis, mais, à peine sommes nous au Brésil que le mauvais temps nous rejoint. Pluie, nuages bas et orages ne nous quittent pas et ça commence à nous peser. Chez BIVEL, le concessionnaire IVECO de Porto Alegre, on nous confirme que ce temps là va encore durer au moins une semaine. Nous décidons donc de remonter vers le nord pour retrouver le soleil. Nous visitons la péninsule Governador Celso Ramos où nous rencontrons Alain et Fabienne, un couple de français qui, après avoir sillonné les océans en voilier, on construit un motor-home pour visiter l’Amérique du Sud (www.hylas.ws). Nous « logeons » côte à côte sur la plage de Palmas. Au soleil couchant, nous observons un couple de dauphins jouant dans la baie ; c’est magique. Nous devons restreindre les trajets sur piste car Véro ne le supporte plus et nous craignons d’anticiper la naissance. Après ces journées de détente nous revenons vers Floripa. Nous avons rendez vous chez Novo Trailer, un marchand de motor-home, pour monter un nouveau chauffe eau. Notre vieux boiler Truma en panne est remplacé par un chauffe-eau domestique compact. Nous passons encore quelques jours au nord de l’île de Santa Catarina, le long d’une plage calme. Comme nous sommes hors saison, les complexes balnéaires sont déserts, très calmes et très surs. Nous revenons au camping de Lagoa Da Conceicão le 29 août. Nous y avons loué un appartement à partir du 1er septembre mais Véro ne supporte plus les trajets en camion. Nous y sommes rejoints quelques jours plus tard par papy et mamy. Ensemble, nous nous attelons à toutes les réparations et aussi aux modifications nécessaires pour qu’Enzo puisse accueillir notre passager clandestin :
•    La moitié de l’échappement est reconstruit par un atelier spécialisé
•    Le frigo est démonté. Il était suspendu par 4 vis qui ont cédé après quelques jours de piste. Nous devons modifier son logement pour respecter le plan de montage du fabricant.
•    Les crémaillères qui tiennent les planches de notre grande armoire sont remplacées par de équerres. Chaque fois que nous roulions sur de la piste, toutes les planches se cassaient la figure.
•    L’armoire en tête de notre lit est refixée convenablement, sans porte à faux avec la paroi. Là aussi les vis avaient cassé.
•    Les pantographes servant à retenir les portes de nos armoires hautes ouvertes sont remplacés par un système de retenue externe. Ces pantographes déchiraient les paquets de pâtes, abîmaient les livres et étaient délicats à régler.
•    Nous plaçons des déflecteurs devant les fenêtres de toit et la cheminée pour dévier les branches basses
•    Et, enfin, nous modifions le bas de la grande armoire en lit bébé.
La date tant attendue du 24 Septembre approche à grand pas. Quelques jours avant, grand-père nous rejoint. Il est chargé de matériel pour le bébé, de cours de l’enseignement à distance et de combinaisons isothermes pour les enfants. Nous sommes aussi rejoints par une famille française voyageant en motor-home rencontrée sur Internet : Pascal, Laetitia, Esteban et Cléo (www.espacla.free.fr). 
L’infrastructure touristique de l’île de Santa Catarina est presque exclusivement vouée aux sports nautiques. Les plages sur l’océan sont parfaites pour la pratique du surf et le lagon, fréquemment balayé par un vent régulier et puissant, est idéal pour la pratique des sports de voile. Le kite surf m’attire particulièrement. Adolescent, j’ai pu participer à un stage de planeur, mais le coût m’a forcé à arrêter cette activité. Plus tard, grâce à un ami, Luc, j’ai pu goûter aux joies du jet ski. La aussi le coût est élevé ; plus on s’amuse, plus on consomme ! Avec le kite surf, on peut glisser sur l’eau à grande vitesse en exploitant le vent. On peut même faire des « jump » en s’assurant de bien atterrir dans l’eau et pas sur la plage (clin d’œil au webmaster). Bref, plus facile à garer qu’un planeur et consommant nettement moins qu’un jet ski pour un capital « fun » élevé, ce truc m’intéresse vraiment. Pour l’heure nous nous adonnons avec bonheur au body surf. Comme l’océan est froid, nous attendions que grand père nous amène les combi isothermes des enfants pour pouvoir nous y remettre. 
Mais je raconte, je raconte et vous n’attendez qu’une chose, c’est comment c’est passée la naissance. Le 24 septembre est passé, et grand père doit déjà reprendre l’avion pour la Belgique. Le pauvre a fait tout ce voyage pour pouvoir tenir dans ses bras son quatrième petit enfant, et, après dix jours sur place, repart bredouille. Finalement, après maintes tribulations, Lucie naît le 4 octobre à 01h35. Comme on vous l’expliquera encore par la suite, elle pèse 4010 g et mesure 51 cm. 
Maintenant que Lucie est parmi nous, il est temps de s’inquiéter de son « existence administrative ». Comme il n’y a pas de représentation diplomatique belge à Floripa et que Lucie bénéficie de la nationalité brésilienne, nous avons choisi de lui obtenir un passeport brésilien. Pour cela nous avons besoin de :
•    Déclarer sa naissance 
•    Ouvrir, auprès du ministère des finances, son compte personnel fiscal ou CPF (N° de contribuable). nous en profitons pour en demander un pour moi.
•    Remplir un formulaire de demande de passeport et un formulaire de renseignements personnels.
•    Faire une photo au format officielle (à 5 jours, c’est un tour de force).
•    Se rendre à la police fédérale avec l’acte de naissance, le CPF, les formulaires et les preuves de paiement.
Vous vous demandez certainement combien de semaines sont nécessaires pour tout ça. En tout, deux jours et demi ! Le CPF s’obtient en 24 heures, les formulaires se remplissent en ligne sur le site du gouvernement fédéral, les paiements s’effectuent à la banque de la poste et nous avons obtenu le passeport en 45 minutes à la police fédérale. Et il y en a qui pensent encore que le Brésil est sous développé !

L’accouchement « brésilien »

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Il faut savoir, que récemment, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme auprès du Ministère de la Santé brésilien en raison d’un recours trop fréquent de la césarienne par les obstétriciens. Dans les hôpitaux privés, 72% des naissances le sont par césariennes. Ce taux est de 50% dans les hôpitaux publics. Ces taux sont à mon avis, en dessous de la réalité. Pendant une semaine, nous avons fréquenté les consultations gynécos et évidemment la maternité. Nous n’avons rencontré qu’une seul Maman n’ayant pas subi de césarienne. L’accouchement « naturel » est considéré par les femmes comme un exploit rarement vécu.
Les gynécos pratiquent tellement de césarienne qu’ils ne connaissent pas le déroulement normal d’un accouchement. Conclusion : à défaut d’avoir pu bénéficier de l’anesthésie péridurale, j’ai échappé de justesse à une césarienne…

Lucie

Depuis le mois d’avril, lors de l’échographie réalisée à Cuiabá, nous savons qu’une petite fille viendra égayer notre voyage. Nous l’appellerons « petite sœur ». C’est évidemment un secret jalousement gardé. Il est arrivé que le Papa ou les grands frères ne sachent pas tenir leur langue. Les enfants découvriront son prénom lors de sa naissance. 
L’aventure de la grossesse se termine. Un rayon de soleil vient illuminer notre route. Lucie est née…Je redécouvre les grandes joies et les petits tracas de l’allaitement (crevasses…aie, aie, aie !). Elle profite bien du lait maternel et a pris 200 gr en un week-end ! 

Mots d’enfants

Xavier : il doit avoir répété des dizaines de fois : « Qu’elle est mignonne ! ». Le 9 octobre, nous le complimentions pour son rôle de « papa gâteau », hyper protecteur (« Maman, si tu as besoin de quelque chose, je suis là.»), toujours disponible. Il fond en larmes. Il ne pensait pas être aussi ému par la naissance de sa petite sœur.

Sébastien : constamment, en train de demander si ses mains sont assez propres et assez chaudes pour faire des doudouces à « petite sœur ».

Gaëtan : le jour de la naissance : « Wouaw ! Maman comme tu as déjà rétréci ! ». C’est normal que les petites mains de Lucie soient toutes chiffonnées, cela fait 9 mois qu’elle est dans l’eau.

Par Xavier

04 par Xavier

Ca faisait trop longtemps que je l’attendais ! Mais elle s’est enfin décidée à sortir le 4 octobre à 1h 35 du matin. Lucie pèse 4,010kg et mesure 51 cm. Elle a des cheveux foncés, des yeux clairs et des doigts tout ratatinés. Forcément, après avoir passé neuf mois dans l’eau. Maintenant, je fais plein de câlins (comme mes frères). J’aide maman et je lui pose plein de questions.

Par Sébastien

05 par Sébastien

Bonjour Lucie,

Depuis 9 mois, nous avons attendu un bébé qui s’appelle Lucie. Lucie, notre petite sœur !
Le 4 octobre 2006, elle est née au Brésil à 1h35min du matin. Je vais vous dire que nous avons rouspété à 8h du matin mais elle était déjà née. Vers 9h, c’est Papa qui a annoncé la grande nouvelle. J’étais paralysé par la nouvelle, je n’en croyais pas mes oreilles. Depuis le temps qu’on l’attendait était-ce vrai ou faux…Je ne savais pas quoi dire. J’étais ému.
Elle est un peu dodue, toute petite et elle a les cheveux noirs.

Depuis le 1er septembre, je suis à Floripa pour attendre la sortie du bébé. Papy et Mamy sont venus nous voir. Papy a aidé Papa pour aménager le lit de ma petite sœur. On a coupé la grande armoire pour faire le petit lit. Ils ont essayé de réparer et ont réussi à réparer le pot d’échappement. Grand-père est venu de Belgique pour voir ma petite sœur mais il est parti trop tôt et elle, en plus, était en retard. On en avait marre d’attendre la petite sœur. Elle est arrivée avec 10 jours de retard.
Elle s’appelle Lucie et elle est née à 1h35 du matin moi je faisais encore dodo. J’étais vraiment content. La naissance était géniale. Ma petite sœur est petite et je ne sais pas encore jouer avec elle. Elle fait plein de caca tout jaune. Elle boit beaucoup de lait de doudoune de ma petite Maman. Elle dort beaucoup. A part ça, moi j’aimerais jouer avec elle mais pas aux Barbie plutôt avec des nounours.
J’ai joué avec Esteban et Cléo, des Français que j’ai rencontré au camping. On a roulé à vélo ensemble.
J’en ai marre de rester à Floripa et je suis content de recommencer le voyage.

Au revoir tout le monde.

06 par Gaëtan

Par Gaëtan
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