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UNE FAMILLE EN AMERIQUE DU SUD

AQUANDES

Trajet
Par Laurent

01 trajet

Par Véro

02 par Laurent

03 par Véro

08 Photos

CARNET DE ROUTE 14

Nous entrons au Pérou par le sud du lac Titicaca. Nous le longeons sur toute sa longueur sans nous attarder. La priorité du moment est d’atteindre Cusco à temps pour la fête de l’Inti Raymi. Nous visiterons la région à notre retour, en redescendant sur le Brésil. En deux jours de route, nous atteignons Cusco. Nous entrons dans la ville en fin d’après midi, face au soleil couchant. Nous sommes attendus chez Helmie, à l’ouest du centre, où il y a toute la place nécessaire pour garer Enzo. Nous savons qu’une route évite le centre, mais, avec le soleil dans la figure, nous ratons toutes les indications. Le centre de Cusco présente une architecture coloniale, mais tout est basé sur l’urbanisation des Incas ; Les ruelles suivent le relief escarpé. Nous nous perdons, nous demandons notre chemin et nous nous retrouvons bloqué face à un rétrécissement en haut d’une ruelle en pavés. Pas moyen de tourner ni de faire demi tour, il faut reculer. En courte, ralenti moteur au minimum, je suis debout sur les freins pour retenir Enzo. En même temps il faut viser entre les très hautes bordures ; je n’ai que 20cm d’aisance. Je dois aussi aborder un léger virage et dans les 500m de pente je ne peux pas remettre le camion dans l’axe en avançant ; les pavés sont trop glissants. Le système de gonflage des pneus est arraché et les tuyaux pendent lamentablement, mais nous sommes sortis. Nous demandons à un taxi de nous conduire chez Helmie où nous retrouvons Paul, Gil et Eliot, nos amis Anglais. Nous profitons des quelques jours avant la grande fête de l’Inca pour nous reposer et visiter la ville… en taxi. Avant l’Inti Raymi qui est le point culminant de la saison, les fêtes populaires se suivent et Cusco est, chaque jour, animée de défilés et concerts. Le matin de l’Inti Raymi, Lucie fait une convulsion et arrête de respirer dans mes bras. Pendant quelques minutes, c’est la panique. Dès que Lucie reprend ses esprits, après une séance de bouche-à-bouche, Helmie qui a accouru alerté par nos cris, la conduit avec Véro dans la meilleure clinique de la ville. Pendant la semaine suivante nous passons beaucoup de temps à la clinique, mais d’emblée, nous prenons la décision de ramener Lucie en Belgique pour poursuivre les examens car nous y bénéficions toujours de notre couverture sociale. Véro et Lucie prennent l’avion pour Bruxelles début Juillet et je prépare le camion pour la longue route vers Guriri au Brésil. Notre départ est retardé de quelques jours par les grèves et les barrages routiers autour du Lac Titicaca. A l’annonce de la levée des barrages, nous démarrons. Enzo roule bien, nous avalons les kilomètres. La Bolivie nous accueille avec une tempête de sable puis une tempête de neige. Nous sommes obligés de nous arrêter. Le lendemain, les températures sont positives et la neige fond mais personne ne sait si le col pour Cochabamba est ouvert. En arrivant au péage, nous croisons les premiers camions et autocars ; c’est ouvert. De Cochabamba, nous devons encore descendre vers les grandes plaines de l’est Bolivien. Au pied de la cordillère, à seulement 700m d’altitude, nous avons froid ; il pleut, il y a du vent, c’est l’hiver. Au petit matin, nous démarrons plein est vers le soleil et la chaleur. Apres 10Km c’est l’arrêt : barrage routier, grève ! Nous restons bloqués 24 heures avec les camionneurs. La file s’étend sur plus de 20Km. A l’ouverture du barrage c’est la fête : coups de klaxon, moteurs qui s’emballent, le convoi s’ébranle. Apres Santa Cruz, nous retrouvons enfin le soleil, mais aussi la piste. 400Km de piste facile mais défoncée pour atteindre la frontière. C’en est trop pour Enzo : une armoire haute se décroche et la colonne au coin des lits des enfants avance toute seule. Nous arrivons samedi soir à Caceres au Brésil. Nos passeports sont visés par la police fédérale mais il est trop tard pour les documents du camion à la recette fédérale. Comme j’avais promis une journée de repos à Cuiaba aux enfants, je décide d’avancer et d’essayer de régulariser les papiers du camion lundi à Cuiaba. Lundi matin, nous nous présentons candidement à la direction des douanes pour nos papiers en prétextant que nous suivons la procédure décrite dans notre guide touristique. Nous sommes pris en charge par un fonctionnaire qui se fait envoyer les documents nécessaires de Caceres et courre d’un bureau à l’autre pendant deux heures pour les remplir. Lorsque tout est en ordre, il nous souhaite un excellent séjour au Brésil et s’excuse pour les lenteurs de l’administration… je serais curieux de voir la réaction d’une administration européenne face à la même situation. La traversée du Brésil se passe sans encombre et nous arrivons chez Papy et Mamy, sur la côte Atlantique, le 20 juillet à 20h30. Depuis Cusco, nous avons parcouru 5350Km en 14 jours et 96 heures de conduite. Lucie se porte très bien, les examens sont presque tous négatifs et nous serons bientôt réunis pour la suite du voyage. Elle reçoit un traitement anti-convulsif.
Pour leur aide et leur soutien lors du problème de santé de Lucie ainsi que tous les événements qui en ont découlé, nous tenons à remercier : 
•    Helmie & Gonna Paulissen, Paul & Gill Wood, Peter Gerhard Seitz & Friederike Vogel, Alfred & Monika Baumann, René Lüthi & Doris Maeso, Volkmar & Gudrun Grix, Cécile Dizier, Marc Naudts, Nathalie Lemaire, le Dr Coppée, Pierre-Yves (Mirou) et surtout notre famille sans qui ce retour temporaire aurait été impossible. 
•    Mais aussi les fonctionnaires de la direction des douanes de Cuiaba et tous ceux, connus ou inconnus, qui nous ont envoyé des messages de sympathie. 

Par Xavier

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Par Sébastien

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Par Gaëtan
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Par Lucie

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