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UNE FAMILLE EN AMERIQUE DU SUD

AQUANDES

Trajet
Par Laurent

01 trajet

Par Véro

02 par Laurent

03 par Véro

07 Photos

CARNET DE ROUTE 5

Nous roulons entre Rio Grande et Cassino et une BMW vient de nous dépasser. Vous allez me dire : »rien d’exceptionnel à cela ». Je vous répondrai que nous avons du nous écarter vers la dune pour qu’elle puisse passer sur le sable dur près de l’océan. Hé oui, nous roulons sur la plage, comme la majorité des habitants de Cassino. Non seulement c’est plus court que par la route, mais en plus, c’est plus plat !
Nous décidons de passer en Uruguay, et, après avoir effectué nos formalités de sortie du Brésil, Enzo nous refait le coup de la panne… devant le bâtiment de la douane. Si en France il y a « inspecteur Navarro » en XM, ici, à Chuy, il y a dépanneur Navarro en Corsa. Nous avons un problème d’alimentation en diesel et, comme il ne peut réparer sur place, il propose de nous remorquer jusqu’au garage… Heu, avec la corsa ? Avec la corsa !!! Il y laisse de la gomme, mais… j’en crois pas mes yeux… ça démarre. Le plus drôle, c’est que ça ne surprend personne ! Le lendemain, nous pouvons redémarrer.
Nous découvrons ce pays si méconnu en Europe. Les parcs nationaux sont superbement gérés par l’armée. Partout, les gens sont serviables et attentionnés. Souvent, ils parlent anglais et français. A un contrôle de douane, nous avons discuté pendant dix minutes de la Belgique et de Jean Claude Van Damme, en français, avec les fonctionnaires. C’était la première fois que je riais avec des douaniers ! 
Montevideo, la capitale, s’étire langoureusement le long du Rio de la Plata. Entre les plages et la partie résidentielle de la ville, les parcs, de taille généreuse, sont parsemés d’équipements sportifs. Le week-end, les citadins s’y mettent au vert. Entraînements de football, de rugby et de volley, piste de skate-board et de roller, monsieur promène le chien et madame lit sur un banc, quelques jeunes se servent de l’autre extrémité pour leurs étirements. Tous ensemble et dans le respect. Si nous avons trouvé les paraguayens ombrageux, les Uruguayens, eux sont vraiment super cool. 
Les uruguayens adorent le camping et le pays est très bien pourvu en infrastructures de qualité. Le problème c’est que nous sommes au milieu de l’hiver et la plupart sont fermés. Nous nous procurons, à l’office du tourisme de Montevideo, le guide des campings pour nous aider, mais même ceux renseignés comme ouverts toute l’année sont fermés pour maintenance. 
A Colonia Del Sacramento, nous trouvons une auberge de jeunesse, proche du centre historique, ou nous passons deux nuits. C’est une des plus anciennes villes d’Amérique du Sud et elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le schéma urbain constitué de petites rues tortueuses est atypique. Même à cette saison, le site est parsemé de touristes et tous les commerces sont ouverts.
Nous remontons vers le nord en longeant le rio Uruguay qui marque la frontière avec l’Argentine. C’est la région des thermes et nous avons bon espoir d’y trouver des campings ouverts.
La station thermale de Guaviyu est super. Les quatre piscines d’eau chaude en plein air sont idéalement situées entre les bungalows et le camping. Après quelques jours, nous décidons d’explorer les autres thermes.
Plus vers le nord, le paysage ressemble de plus à l’Irlande ; les prairies vertes et ondulantes sont parsemées de moutons… et de cailloux. 
Au milieu de nulle part, nous nous arrêtons à l’oasis thermale d’Arapey. Le camping est super équipé ; barbecue, électricité et point d’eau pour chaque emplacement. Le site comporte aussi divers magasins et des restaurants pour toutes les bourses. Dispersées dans le parc, il y a des piscines pour tous les goûts ; de la piscine couverte, très chaude, entourée d’une végétation dense à la grande piscine « sportive » de trois mètres de profondeur. 
L’endroit est très fréquenté par les argentins et les brésiliens avec qui nous faisons connaissance. C’est parfois cocasse. Un groupe de brésiliens, qui barbote dans l’eau chaude à côté de nous, discute de la formulation de phrase en anglais. Après un quart d’heure, l’un d’eux se décide à nous demander : »Do you speak english ? ». La moitié de la piscine éclate de rire quand nous lui répondons en portugais. Conclusion : il y a 50% de brésiliens dans la piscine. 
Les vacances d’hiver sud-américaines se terminent et nous nous retrouvons entourés de personnes plus âgées qui ne supportent pas les remous créés dans l’eau chaude par les enfants. Nous décidons, finalement, de retourner à Guaviyu où les installations sont mieux adaptées aux familles. C’est aussi deux fois moins cher. Cette fois nous découvrons les installations couvertes. L’eau des piscines y est à la même température qu’un jacuzzi… et les jacuzzi sont fumants. C’est presque impossible de nager, alors on barbotte. Depuis deux semaines, nous passons quotidiennement plus de deux heures dans l’eau et Gaëtan fait d’énormes progrès. Fini les flotteurs, il nage, saute, plonge et maîtrise l’utilisation de son tuba. 
Nous faisons de nouveaux amis, Paul, Gil et Eliot (trois ans). Ils ont quitté l’Angleterre, il y a douze ans, pour l’Afrique et viennent d’arriver en Amérique du Sud. Ils roulent dans un Land Rover de 23 ans surnommé Lawrence ! Nous quittons le camping ensemble ; eux pour l’Argentine, nous pour le Brésil. Nous nous reverrons certainement d’ici quelques mois.

Insomnie

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Après nos problèmes de roulements dans le sud du Brésil, la panne sur le circuit diesel à la douane brésilo-uruguayenne nous « achève » !
Nos passeports et les documents d’Enzo avaient leurs cachets de sortie du territoire brésilien. Nous étions en panne juste avant le poste de douane. Nous étions dans l’impossibilité de nous rendre à la douane uruguayenne située de l’autre côté de la petite ville de Chuí. Bref, nous n’étions plus au Brésil et pas encore en Uruguay. Pendant 24h, nous n’étions nulle part !!!
Laurent s’inquiétait pour la panne (où se trouve l’entrée d’air sur le circuit diesel ?) ; quant à moi, je m’inquiétais pour nos papiers. Les services douaniers « aiment » que les dates d’entrées et sorties coïncident. La douane uruguayenne sera-t-elle compréhensive ?
Nuit d’insomnie garantie !
Le lendemain, nous découvrirons que la gentillesse des uruguayens n’a pas d’égal !

Le passager clandestin

Je vais bien et j’ai repéré où se trouvait la sortie. Mes frères y ont laissés des balises, cela ne devrait pas être très compliqué. Plus que 5 semaines ! Youppie !
Je ne devrais pas battre le record de poids de Gaëtan de 4,580 kg.
En attendant, je danse soit des samba endiablées soit des tangos langoureux. Je pratique déjà le hockey subaquatique : un coup par-ci et un coup par-là. J’impressionne mon Papa.
Quant à Maman, elle est un petit peu fatiguée aussi je ne fais pas de pirouettes pendant la nuit. Elle m’a dit que c’était une bonne idée de dormir en même temps qu’elle.
Mes grands frères s’impatientent. Papy, Mamy et Grand-Père ont hâte aussi de me rencontrer dans quelques semaines.

L’Uruguay

Que connaissons-nous de ce pays ? Pas grand-chose ! Peu d’infos dans les guides et sur internet. Combien de belges par an partent en vacances dans ce petit pays ?

C’est un petit pays où vivent +/- 4 millions d’habitants sur un territoire 6 fois plus grand que la Belgique. Prés de la moitié d’entre eux vivent dans le sud aux environs de Montévidéo.
L’Uruguay est un pays paisible. 
Il y a peu de véhicules sur les routes. Elles sont en excellent état et paraissent surdimensionnées pour le trafic. Nous avons croisé le premier camion après trois jours de route.
La campagne est composée d’immenses plaines verdoyantes où paissent des cheptels de bovins et ovins très importants. Une chose est sûre, il y a plus de vaches que d’habitants dans ce pays. 
Les mégalopoles n’existent pas. Les routes traversent de jolies petites villes bien sympathiques. La côte Atlantique est magnifique. Elle l’est d’autant plus que manifestement nos tour-opérateurs européens ne l’ont pas encore découverte. Seuls des touristes argentins et de richissimes étrangers viennent profiter de ce cadre exceptionnel à Punta del Este (les prix y sont prohibitifs…).
Le Rio de la Plata (rivière d’argent), fleuve mythique, historique. Portugais, espagnols, argentins, uruguayens, anglais et allemands y ont livré bataille. Fleuve sublime qui porte bien son nom ; on ne se lasse pas d’observer ses reflets argentés.
La région des thermes située à l’ouest mérite le détour. Les prix sont démocratiques. Ici, tout un chacun peut profiter des bienfaits de la nature. On ne peut pas en dire autant des thermes belges ou français… !
L’Uruguay est un pays riche qui vécu des crises économiques tout comme nos pays. Il y a peu de bidonvilles ; les gens vivent simplement mais dignement. La « santé », l’ »éducation », les « secours », la « poste »,…ça fonctionne. La police est au service des gens.

Les Uruguayens

Ils sont d’une gentillesse et d’une serviabilité absolument hors du commun. Quel que soit leur niveau d’instruction, ils sont très cultivés. Ils ont la réserve et la courtoisie des Anglais.

Montévidéo…mon amour !
Eh, oui ! Je suis tombée sous le charme de cette capitale. 
Entre les prairies ondulantes, d’un vert irlandais et les reflets argentés du Rio de la Plata se situe Montévidéo.
C’est une capitale aux dimensions humaines et cosmopolite où notre « frénésie «  et notre stress européen n’ont pas leur place.
Je suis séduite. Laurent devra « m’arracher »  de Montévidéo. Nous avons encore tant à découvrir.
Montévidéo, je t’aime. Tu me manques.

Par Xavier

04 par Xavier

Je vais vous raconter une histoire rare et très embêtante. Eh voilà ! Nous avons mis en ordre tous les papiers pour sortir du Brésil à Chui et voila qu’Enzo a un problème de carburant. Le douanier a accepté que nous passions la nuit au poste frontière. Le lendemain, un mécanicien est venu voir le problème d’Enzo. Il ne l’a pas trouvé et nous a tracté avec sa vieille voiture (ou plutôt poubelle) jusqu’à son garage. Quel exploit ! J’étais stressé pour les papiers d’entrée en Uruguay. Quand tout a été réglé, nous sommes entré en Uruguay. On a traversé plein de prés remplis de vaches. Il y a beaucoup de voitures européennes. Il y a beaucoup de vieilles voitures que j’avais déjà vues dans le magazine « Rétroviseur » de papa. Il y a aussi des voitures neuves. Les mécaniciens sont reconnus pour être les meilleurs du monde. J’ai compris pourquoi en voyant les vieilles épaves roulantes. Apres quelques jours de route le long de la côte, nous sommes arrivés à Montevideo. J’ai adoré cette ville parce que c’est calme, il n’y a pas beaucoup de danger. Tout le monde est gentil. Nous avons dormi près de l’hôtel Ibis. J’ai aimé le musée naval. Là, j’ai réalisé que les conquistadores étaient serrés comme des sardines sur leurs bateaux. Ce n’était vraiment pas grand. J’ai aussi découvert l’histoire du cuirassé Allemand « Graf Spee ». Le Graf Spee était un cuirassé « de poche » parce qu’il était plus petit que la normale. Au début de la seconde guerre mondiale, il attaquait les bateaux de transport dans l’atlantique sud pour embêter les alliés. Les anglais ont envoyé trois bateaux pour l’attaquer ; l’Ajax, l’Achile et l’Exeter. Le Graf Spee s’est rendu à Montevideo sur le Rio de la Plata pour être réparé. Les Uruguayens ont accepté de soigner les blessés et d’enterrer les morts mais pas de réparer le Graf Spee. Le capitaine a décidé de saborder son bateau parce qu’il savait qu’il perdrait face aux anglais. Aujourd’hui, le Graf Spee est toujours enfoncé dans la vase du Rio de la Plata.
Apres Montevideo, je suis allé à Colonia Del Sacramento. J’ai aimé le fort qui date des conquistadores espagnols et portugais.
Ensuite, nous nous sommes dirigé vers les thermes ; ce sont des piscines d’eau naturellement chaude. A Guaviyu, je suis allé dans un camping. Je me suis bien amusé dans les piscines. L’eau chaude c’est chouette parce qu’on n’a pas froid et on a une peau toute douce comme les bébés. J’adore les bisous de ma maman sur ma peau douce.
A Arapey, je m’ennuie à mourir car les vieux ne font que barboter dans l’eau. Je me demande si ils n’en ont jamais marre. On va dans les piscines si il y a moins de vieux. Il fait glacial mais nous sommes tout de même allé nous baigner dans une piscine extérieure ou il y a un toboggan et un plongeoir. Lorsque je saute du plongeoir, je touche le fond de la piscine profonde de trois mètres. C’est trop marrant de voir la tête de Gaëtan lorsqu’il glisse sur le toboggan d’eau. Tout d’abord, il a confiance en lui. Dès qu’il descend le toboggan, il a une tête d’apeuré, on dirait qu’il est mort de trouille. Quand il arrive dans l’eau, il éclabousse plus que moi et il rit aux éclats.

Par Sébastien

05 par Sébastien

Moi, j’adore Montevideo. J’ai visité le port et j’ai regardé les bateaux et les voiliers. Près du port se trouve le musée de la marine. Il y avait un gouvernail, des canons, un gyroscope (une espèce de grosse boussole), un sextant et un chien empaillé (c’était la mascotte d’un navire). Il y avait aussi plusieurs maquettes de bateaux. Devant le musée, il y a une grande piste pour les skate-board, les vélos et les roller. La plage de Montevideo était super belle. Les uruguayens vont sur la plage pour courir, pratiquer des sports et pêcher.
A Colonia Del Sacramento, j’ai visité un fort très très vieux construit par les Portugais et les Espagnols. Je me suis promené dans la vieille ville. On est allé voir les prix du bateau pour Buenos Aires ; c’était vraiment trop cher ! Buenos Aires est de l’autre côté du Rio de la Plata mais on ne la voit pas car le fleuve est très large. 
Ensuite, je suis allé aux thermes. L’eau ne doit pas être chauffée, parce qu’elle vient presque du centre de la terre, à plus de mille mètres de profondeur. J’ai plongé, nagé et fait du tuba. J’ai glissé sur des toboggans. Il y avait huit piscines et tous les jours on faisait une tournée. 
A Tacuarembo, il y a des mines d’or. Elles fonctionnent toujours alors on n’a pas pu les visiter. C’est vraiment dommage ! J’aurais voulu voir si l’or était jaune dans la terre ou si il fallait d’abord le nettoyer pour qu’il brille.

J’ai vu des très vieilles voitures en Uruguay parce que la vente de la viande ne donne pas assez de sous pour acheter une nouvelle voiture.
Il n’y a pas très d’habitants en Uruguay. On voit surtout des vaches et des moutons. Les fermiers appuient un peu sur les pis des vaches pour que le lait sorte. La viandes de vache est super bonne. Ils fabriquent du bon boudin noir avec les cochons. En été ils tondent les moutons et ils fabriquent plein de pulls. Dans les prairies de moutons il y a parfois de petites autruches, des nandous. 
Je suis allé dans plein de piscines chaudes en plein hiver. C’est Peter et Susanna, les suisses, qui ont dit que c’était génial. Susanna a même été dans la piscine quand il pleuvait. 
Dans le premier camping avec des piscines chaudes, j’ai nagé tout plein et j’ai super glissé sur le toboggan.
Dans le deuxième camping avec les piscines chaudes, il y avait des vieux motor-homes et plein de motor-homes bus brésiliens. Le toboggan d’eau, il me fait un peu peur mais c’était génial de génial. 
Vous savez d’où vient l’eau chaude ? Elle vient de la source qui est à un kilomètre et demi de profondeur. Même qu’il fait froid, on peut aller dans les piscines. 
J’aime très bien les croissants et les petites pâtisseries de l’Uruguay. 
J’ai oublié de vous dire qu’à Montévideo, il y a plein de crottes de chiens. Je devais toujours faire attention de ne pas marcher dedans.

06 par Gaëtan

Par Gaëtan
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