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UNE FAMILLE EN AMERIQUE DU SUD

AQUANDES

Trajet
Par Laurent

01 trajet

Par Véro

02 par Laurent et Véro

03 par Véro

08 Photos

CARNET DE ROUTE 15

Vitoria, le 10 août à 11h30, Véronique et Lucie descendent de l’avion ; nous sommes enfin réunis. Avec le décalage horaire, Lucie est un peu dans le gaz, mais, arrivés à Guriri, elle éclate de rire en voyant ses frères… tout va bien. Papy et Mamy redécouvre une petite demoiselle qui a déjà bien grandi.
Après notre folle équipée à travers le continent pour rejoindre la côte Atlantique, Enzo avait bien besoin d’un peu d’attention et j’avais profité de l’aide de Papy pendant notre séparation forcée pour le remettre en ordre. Tout y est passé : (très) gros entretien, déplacement des batteries, réparation du Taco-ar, etc. 

Nous pouvons poursuivre le voyage. Mais, il faut se rendre à l’évidence que nous devons laisser tomber le Pérou et l’Equateur. Nous n’avons plus le temps matériel de retraverser 2 fois le continent et nous n’aurions plus le temps (météo) pour emprunter les pistes Péruviennes et Boliviennes. Nous nous concentrons donc sur le centre et le nord-est du Brésil. Le monde Inca nous attendra encore un peu…
Le 26 août, nous sommes de nouveau sur la route. Nous grimpons dans les montagnes brésiliennes du Minas Gerais couvertes de plantations de café. Les Andes sont bien loin…
Notre première étape nous conduit à Ouro Preto (GPS105). Avec ses 12 églises, cette ville est le fleuron de l’art baroque Brésilien et est classée patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle est construite sur un ensemble de collines, et, même si certains bâtiments mériteraient une bonne restauration, l’ensemble est impressionnant. Ouro Preto était la capitale brésilienne de l’or au 18ieme siècle, la décoration des églises est absolument somptueuse ; c’était une époque ou l’on se devait de donner le dixième de ses revenus à l’Eglise… Sur la Grand Place se trouve l’Ecole de Mines qui abrite un musée exposant une collection extraordinaire de pierres précieuses et semi-précieuses. Aux alentours d’Ouro Preto, d’autres villes comme Mariana et Congonhas (GPS106) renferment également des chefs d’œuvres du riche passé culturel brésilien.
Dans un registre plus ludique, nous visitons la mine d’or « Do Passagem ». Opérationnelle de 1719 à 1985, c’est une des plus grandes au monde ouverte au public. On utilise un wagon tiré par un treuil à vapeur pour y descendre. 
Le Minas Gerais est un étonnant mélange de sites historiques, miniers et industriels. En 10Km, on peut traverser une immense mine de fer, longer l’aciérie qui en dépend et entrer dans une ville historique majeure. Ouro Preto, avec ses usines sidérurgiques à proximité du centre historique en est l’exemple le plus frappant ; c’est un peu comme si on avait mis Charleroi dans la banlieue de Bruges. 
Au nord de Belo Horizonte, la capitale de l’état, nous visitons les grottes de « Rei do mato » (GPS107) et de « Maquiné » qui présentent de superbes formations calcaires. 
Nous nous dirigeons vers le parc national « Chapada dos Veadeiros » (GPS112), au nord de Brasilia, qui abrite 33% de la biodiversité brésilienne. Nous sommes à la fin de la saison sèche et le ciel est troublé par la fumée des feux de savane. Nous avions l’adresse d’un confortable camping, mais à notre arrivée, il ne reste que des ruines fumantes ; le feu est passé une heure avant nous. Même si c’est la sècheresse, le parc étant en altitude et sillonné de rivières formant chutes et piscines naturelles, les températures sont (relativement) fraîches et les occasions de se détendre fréquentes. Nous y assistons au championnat du Brésil de water-polo en eau vive ; grandiose. Imaginez une vaste piscine naturelle de 8m de profondeur, dominée par une chute d’eau, au milieu de la forêt. Le terrain de water-polo est équipé de goals en bambou, les rochers servent de gradins, la chute sert de douche et les équipes repartent avec un bonzaï comme trophée : vraiment, les Brésiliens savent se faire plaisir… 
Nous arrivons à Palmas, capitale du tout jeune état du Tocantins. Nous sommes accablés par la chaleur. Il n’y a pas de vent…on dégouline. A Palmas (GPS116), Enzo n’en croit pas ses yeux : là, devant lui, un frère, un Magirus 170D11 ! Incroyable, dans un pays où la marque n’a jamais été importée. Il appartient à Massimo, un tour opérateur travaillant sur le Jalapão. Grâce à ses contacts, nous pouvons réparer quelques problèmes mécaniques sur Enzo. Il nous renseigne aussi gracieusement sur les meilleurs bivouacs dans le Jalapão. 
Bien que doté d’un climat semi aride, le Jalapão (GPS117 à GPS122) est sillonné de rivières d’eau pure et cristalline. Le vent forme des dunes dorées qui peuvent atteindre 40m de haut. Le taux de population est un des plus bas du Brésil avec 0.8 habitants / Km². La piste est coupée par de profonds bancs de sable fin qui doivent être abordés avec douceur et puissance pour ne pas rester planté. Cinq jours durant, nous découvrirons cette savane orangée. Nous supportons la chaleur étouffante grâce aux nombreuses baignades dans les rivières. 
Bien que très différents, le Jalapão est une région de l’ »extrême » tout comme le désert de Siloli en Bolivie.
Nous continuons vers Belem (GPS128) par l’axe principal nord-sud du centre du pays. Sur des dizaines de kilomètres, des scieries se succèdent. D’après un magazine brésilien d’architecture, les « paulistas » (habitants de São Paulo) et les européens sont les plus grands consommateurs de bois tropicaux. Nous n’avons qu’entraperçu l’hémorragie amazonienne et nous avons honte d’être…européen.
Un camionneur nous explique qu’il fait São Paulo-Belem depuis 1969. À l’époque, il fallait 40 jours à 2 chauffeurs pour parcourir les 3000Km qui séparent ces 2 villes. Maintenant, il le fait en 5 jours. Belem, la ville la plus au nord sur notre parcours est vraiment passionnante. Le climat chaud et humide colle à la peau mais le spectacle des bateaux fluviaux déchargeant leurs cargaisons de poissons colorés et de fruits étranges et parfumés fait tout oublier. Un instant on rêve d’embarquer avec notre hamac pour une croisière aux confins de la jungle exubérante et du fleuve immense… Amazonie. 
La ville historique de São Luis (GPS131) nous déçoit. Nous nous attendions à trouver un centre historique restauré et préservé, une vieille ville dynamique et commerçante. Seuls les bâtiments officiels sont restaurés (avec les fonds de l’UNESCO), le reste est délabré ou à l’abandon. Toute l’activité commerciale s’est déplacée dans les faubourgs ultramodernes. 
Enzo a ses limites. 40Km de sable mou pour atteindre le parc national du « Lencois Maranhenses », c’est trop pour lui. Déçus, nous devons rebrousser chemin après quelques Km et un « presque » plantage. Nous aurions aimé nous baigner dans ses lagunes cachées au creux de dunes géantes.
Le 4 octobre, Lucie fête son anniversaire : un an d’aventures et des milliers de kilomètres parcourus. Le soir, nous nous arrêtons dans une station-service pour y passer la nuit. Vers 19h, quelques timides gouttes de pluie se font entendre. Quelques pétards et feux d’artifice, vite, vite car l’orage arrive. La saison des pluies est arrivée. Une fois de plus, la pluie m’émeut.
A mi chemin entre São Luis et Fortaleza, se trouve le parc national « Sete cidades » (GPS134). Au milieu de la savane, le site regroupe 7 formations géologiques de formes différentes. Plusieurs formations sont marquées de peintures rupestres dont l’origine est incertaine. La richesse du parc est exceptionnelle et les visites ne peuvent s’effectuer qu’accompagné d’un guide de l’IBAMA (agence de préservation des ressources naturelles).
Fortaleza est une grande ville sans charme. Nous renouvelons le visa des Aquandinos à la Police Fédérale. Pour le camion c’est un peu plus compliqué. Nous nous rendons au Ministère de la Fazenda dans le centre-ville après avoir chercher pendant plus d’une demi-heure pour se garer. Ils nous disent de nous rendre au Ministère de la Fazenda situé dans le port…à l’autre extrémité de la ville. Et là, on nous envoie à la Douane du port. Le douanier a un peu de mal à comprendre comment on peut entrer par le port de Fortaleza et ressortir par le port de Rio. Monsieur le douanier, nous ne voyageons pas en voilier mais en motor-home !!! Bien gentiment, il nous accordera la prolongation de séjour d’Enzo. Ni lui ni nous ne savons si cela faisait partie de ses compétences. Mais nos papiers sont en ordre.

Par Xavier

04 par Xavier

Le Jalapão

Nous nous arrêtons à Palmas, juste à côté du Jalapão. C’est une ville calme mais il y fait chaud. La place de Palmas est la deuxième plus grande au monde après celle de Moscou. Elle est immense. Après une brève visite de Palmas, nous partons vers le Jalapão, un grand parc régional. Il n’y a que des pistes de terre et des bancs de sable et on ne sait jamais où ils se terminent. 
Le premier arrêt est à une chute dont j’ai oublié le nom. On s’y est baigné mais il fallait faire attention car il y avait u n gros trou. On a dormi sur place. Ça m’a rappelé Iguaçu. Le lendemain, on est parti vers une plage de rivière située à quelques kilomètres de la chute. Je me suis beaucoup amusé. J’ai nagé et palmé avec mes frères. C’est fou ce qu’il y avait comme poissons. Il y en a de tout petits et puis des gros de plus de trente centimètres. L’ennui c’est que dès qu’on sortait de l’eau on se faisait bombardé par des mouchettes piquantes. Et puis, le soleil, il tape ! 
Ensuite, nous sommes allé vers une grande dune. Pour y accéder, il faut passer par une piste très sablonneuse et marcher 2 kilomètres à pied sous un soleil qui ferait rôtir un poulet en 5 minutes. Mais on a été récompensé parce que au pied de la dune, il y avait une rivière pas plus profonde que 10cm dans laquelle j’ai marché. La dune est d’un orange éblouissant d’ailleurs il faut mettre des lunettes de soleil pour la regarder. Lorsque nous sommes retourné au camion, nous avons chacun bu un litre d’eau ! 
Après 2jours de route, nous arrivons à une source d’eau thermale. En fait c’est une piscine naturelle avec un fond de sable. La source est en dessous du fond et l’eau passe à travers du sable. A cet endroit, l’eau remonte avec tellement de force qu’on ne coule pas. Mais c’est quand même angoissant, c’est comme du sable mouvant. Plus tard, nous avons dormi près d’une rivière où on s’est aussi baigné. Ce qui était amusant c’est qu’il y avait un banc en bois sur le banc de sable au milieu de la rivière.
Après nous sommes retourné à Palmas. Fini les rivières d’eau chaude.
Au revoir, Jalapão !

Par Sébastien

05 par Sébastien

Les humeurs de Sébastien…

Nous avons visité plein de parcs nationaux et de belles plages dans le Jalapão, le nord-est, le Ceara et le Rio Grande do Norte. Nous avons aussi vu des rivières d’eau limpide et l’océan Atlantique avec de l’eau en partie verte. Nous allons aussi souvent à la mer et roulons beaucoup avec Enzo. Je joue tout plein avec mes frères et avec Lucie qui est vraiment malade chaque fois qu’elle fait une dent. Parfois Papa est très sévère avec Xavier, Gaëtan et moi. Ouh ! Ouh ! Depuis que j’ai commencé la 4ième primaire, l’école c’est super rapide avec moi et Xavier il est devenu lent comme un escargot. Na !

Bonjour à tout le monde, Sébastien

Visite d’une mine d’or.

Il y avait un câble attaché en haut à un gros treuil à vapeur et de l’autre coté c’était un wagon. J’étais assis sur un siège en bois. J’étais impressionné par la vitesse. Quand on est arrivé en bas, on n’a vu que l’étage qui n’était pas inondé. On peut faire de la plongée dans les autres étages. La mine était toute noire avec quelques lumières et des anciennes pompes à eau. Elles étaient toutes rouillées. Quand on est remonté, le guide nous a montré comment on cherchait de l’or. On avait un genre de plat rond et pointu vers le bas. Dedans il y avait de l’eau et du sable. Il faisait tourner le plat, l’eau et le sable partait. A la fin il ne restait que de l’or. 
Il y a très longtemps, on mettait l’or sur les murs et les statues des églises. Les toits des églises étaient en forme de coques de bateau. Il y avait plein de peintures sur les plafonds. 

06 par Gaëtan

Par Gaëtan
photos
Par Lucie

07 par Lucie

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